Tennis en crise ou crise du tennis La raquette entre délectation et désenchantement

Ecris par:belaid bemid

Pourtant, le tennis est simple, on aime ou on n’aime pas.
A ce propos, le Maroc a adopté très tôt cette discipline, qui a une grande histoire, avec le beau poster de Mohammed V, munitieusement gardé par le Président Mohamed Mjid, le Watani, qui en faisait cadeau à ses hôtes les plus prestigieux, au sein de la FIT.
Dont il fut membre d’honneur et doyen à vie.
Aujourd’hui, que faire et sommes-nous habilités à faire le bilan de l’après-Mjid et de l’apprécier à sa juste valeur ?
En investigateur averti et non en simple chroniqueur du factuel.
Qui nous conduit à des humeurs, beaucoup plus qu’à des analyses.
“The fact is the fact”, disent les anglo-saxons et on avu un Federer éconduire
un journaliste, en le rappelant à l’ordre du concept tennistique.
C’est ça ou rien le tennis professionnel !
Quand on connaît le tennis, on doit rendre hommage aux familles et aux enfants, qui assument des sacrifices énormes pour faire en sorte que leur progéniture devienne de la race des champions.
Dans un pays où le système scolaire est toujours sportiphobe, on l’oublie souvent !
Ayant moi-même participé à la fondation de l’association des parents des joueurs de tennis, dans une autre vie, je me rends compte que les relations sont toujours dualistes et se posent toujours en termes de confrontation et non de débat.
Ce qui crée rejet et hostilité, dans un système fédéral où règnent rejet et arrogance. Ou plutôt la crainte de l’autre, sachant que le décideur, technique, administratif ou dirigeant est sans légitimité horizontale. Et vit comme un persécuté.
Surtout quand on crée un système claniste, pratiquement tribal où on implique les enfants, les gens de la famille, les proches, les membres du terroir, du douar etc.
On le voit, le système de liste est loin d’atteindre l’objectif destiné à la valorisation des compétences. Et rien que les compétences.
Mais pourquoi ce système tient-il toujours, même s’il est stérile et est loin d’approcher l’ère/aire des Trois Mousquetaires ?
Il n’y a pas que ce volet-là, qui fasse problème. La fédération, malgré l’absence de résultats de haut niveau, n’en travaille pas moins dur pour assurer la reproduction d’un sous-système, tourné sur l’Afrique et le monde arabe.
Peut-on faire plus et faire mieux ?
Peut-être avec quelques expériences, dont le toute dernière a lieu à l’ACSA, avec le jeune prodige Reda Bennani qui devrait susciter plus d’intérêt de la part de la DTN et valoriser les clubs formateurs.
Qu’on critique la DTN, à juste titre, pour sa défense du statu quo et son entêtement à réfuter tout système de communication qui remette les choses au clair.
A travers Arryadia, par exemple, qui se suffit du monologue, inspiré du foot, de ses métaphores et de son vécu.
Il est loin le temps où Hassan Boutebsil faisait du journalisme et réchauffait les foyers par des débats et des commentaires dignes des meilleurs.
“Le Goulou Al 3am Zine” a pris le pas sur une profession que le fils de Kénitra (encore un !), défendait avec brio, en manipulant avec savoir les langues de Shakespeare, Molière et Al Jahiz.
Dommage !
Les langues se délient, certes et c’est un bon signe, mais il faut deux choses, pour faire re-décoller le tennis:
– Ne pas impliquer les joueurs pour en faire des bouc- émissaires à travers une lutte superfétatoire, sans intérêt autre in fine, que celui de nuire aux jeunes et à leurs formateurs, voire à leurs clubs et aux couleurs domestiques.
– Arrêter de faire des parallèles avec le football car Vahid c’est un million de dh par mois et Houcein Amouta 400.000 dh comme mensualité.
Le salaire du DTN de tennis est l’équivalent d’une mensualité d’un club de foot, qui joue le maintien. Cela ne doit pas empêcher qu’on critique M. Afif pour son bilan tennistique.
La FRMT tourne avec un budget de trois milliards… de centimes, bien sûr !
Belaid bouimid
Belaid.press@gmail.com